GIEN VILLE FORTIFIEE

Jusqu’à la construction des quais en 1824, Gien est entourée de fortifications pour protéger la ville. Au cours des siècles, plusieurs enceintes se sont créées, élargissant ainsi le périmètre de protection. Les trois premières enceintes datent de la fin du 13ème et du début du 14ème siècles. La 4ème a été construite durant le 14ème siècle.

La première enceinte

Elle vise à protéger le château, la collégiale (ou église du château) ainsi que l’église Saint Laurent toute proche. Elle part du début de l’actuelle rue de la Vieille-Boucherie, longe la rue Anne-de-Beaujeu (anciennement rue des Buttes) et continue jusqu’au ru des Fondereaux (approximativement au niveau du parking rue Thiers). Ce mur descend ensuite jusqu’à la Loire, passe par la « porte de la Prison » – probablement équipée d’un pont-levis sur le ru – au niveau de la rue de Tlemcem. Il longe ensuite la Loire jusqu’à l’actuelle Place Jean Jaurès, passe la « porte de la Poterne » et remonte vers le nord jusqu’à la « porte de la Collégiale » (appelée aussi « porte de Vérone »).

La seconde enceinte

Elle doit protéger l’ouest de la ville qu’elle clôt en prolongeant la 1ère enceinte le long de la Loire (quai Lenoir aujourd’hui), remonte l’actuelle rue Jeanne-d’Arc, et bifurque à droite sur la rue de l’Adjudant-Chef-Marienne, rejoignant ainsi le mur ouest de la 1ère enceinte. A cette jonction s’ouvre la porte du Boulevard.

La troisième enceinte

Il s’agit désormais de protéger, au nord de la ville, le quartier des vignerons, appelé quartier de la Génabie, resté sans défense devant les pillards et bandits de toute sorte. La décision de son édification a très probablement été prise très vite après la construction de la 2ème fortification.

Cette nouvelle enceinte s’appuie sur le mur nord de la 2ème enceinte au croisement des rues Jeanne-d’Arc et Adjudant-Chef-Marienne, puis remonte la première pour aboutir à la « porte Ganne » (appelée aussi, suivant les époques, porte Joseph ou porte César), au croisement des rues Vercingétorix et Vieille-Boucherie. Elle englobe la motte de Montfort (Fort-Sainte-Barbe) par la ruelle Saint-Romain, et redescend le long de la rue de Noé jusqu’à la Croix-Rouge puis descend l’actuelle rue Génabie pour s’adosser à la 1ère enceinte au niveau du croisement de la rue Anne-de-Beaujeu et de l’avenue Maréchal-Leclerc.

La quatrième enceinte

Elle concerne le quartier Saint Louis, à l’est de la ville. Partant du croisement des rues Anne de Beaujeu et actuelle avenue du Maréchal Leclerc, cette enceinte court le long de la partie basse de la première et rejoint la « porte du Lion d’Or ». Elle redescend ensuite le long de la ruelle des Remparts et gagne la « tour du Diable » (dont les ruines sont encore visibles aujourd’hui) pour passer devant la « porte de Briare » et son pont-levis, longer la rue Louis Blanc (anciennement rue de la Barre) et rejoindre la Loire, devant laquelle a été construite la « porte du Port », juste au bas de la place Saint – Louis.

La cinquième enceinte

A la fin du 15ème siècle, Anne de Beaujeu décide d’implanter dans la ville un couvent de Clarisses (approximativement au début de la rue Georges Clemenceau). C’est pour protéger cette institution qu’une dernière enceinte est construite. Elle part du croisement entre les rues Jeanne-d’Arc et Paul Bert, bifurque vers la Loire rue des Ecoles, gagne la « porte du Champ » au croisement avec la rue Palissy et rejoint la 2ème enceinte rue Jeanne d’Arc.

La porte du Berry

C’est également Anne de Beaujeu qui fait aménager « le vieux pont » et édifier sur sa   7ème arche une porte munie d’un pont-levis qui protège la ville.