ACHILLE GONAT

Guillaume Achille Gonat a été maire de Gien de 1848 à 1865.

A cette époque, les maires ne sont pas élus mais nommés sur proposition en fonction de leur situation sociale et de leur fortune. C’est ainsi que M. Genty, sous-préfet de Gien, propose la nomination de Guillaume Achille Gonat, propriétaire de la Terre des Bois à Autry-le-Châtel, licencié en droit, juge suppléant au tribunal civil de Gien, marié, père et jouissant de 10.000 francs de revenus. C’est un homme entreprenant ; il a 33 ans lorsqu’il devient maire. Comme adjoints sont proposés le docteur Caron, marié, père et jouissant de 6.000 francs de revenus et François Nibelle, banquier, marié, père et jouissant de 15.000 francs de revenus. Ceci est confirmé par décret présidentiel du 31 août 1848.

Avec 6.200 habitants, Gien est alors la troisième ville du Loiret. Hormis l’aménagement important des quais, la ville ne s’est que légèrement modifiée depuis le dernier plan cadastral de 1768.

Gonat va s’attacher à faire de Gien une ville moderne pour l’époque.

Il fait planter des arbres sur la place du château et transférer les cimetières « hors la ville« .

Sous son mandat est construit un abattoir, le télégraphe est installé, d’importants travaux de voirie réalisés, et l’éclairage public se met peu à peu en place.

Mais son nom reste à jamais attaché à la réussite de trois grandes opérations :

Le Port-au-Bois : après plusieurs années d’âpres discussions sur son financement, le Port-au-Bois est transféré de la rive gauche de la Loire où le bois stocké pour la marine de Loire subit les avaries du fleuve, à son emplacement actuel.

L’hôtel de ville : La construction de l’hôtel de ville fait également l’objet d’un suivi méthodique, avec la volonté d’avoir, face à la Loire, un immeuble digne de la cité.

Le passage du train en gare de Gien :  l’œuvre la plus importante reste incontestablement le choix de Gien comme passage et arrêt en gare de la ligne du Bourbonnais. Sur ce dossier, Guillaume Achille Gonat et son conseil municipal se sont battus contre les décideurs, notamment les ingénieurs du chemin de fer qui préféraient un autre parcours évitant Gien. L’Empereur Napoléon III, lui-même, peut ainsi venir en train, en deux heures et demi, pour inaugurer la gare en 1862.

Le parc de stationnement aménagé derrière l’ancien hôtel de ville porte désormais son nom.