DU CHATEAU AU MUSEE

Durant la Seconde Guerre mondiale, l’aile est du château est réquisitionnée par la ville pour y installer les malades et paralytiques évacués de la région parisienne. Le château devient alors une annexe de l’hôpital de Gien. En juin 1940, durant les bombardements, la couverture du château est soufflée et un incendie se propage dans les charpentes de l’aile est du château. C’est un orage « providentiel » qui permet d’arrêter le sinistre. Le 24 août 1944 la ville de Gien est libérée mais en grande partie dévastée. Il faut tout reconstruire et relancer l’économie. « Giennois, votre ville meurt : ressuscitons-la… » : cette annonce extraite d’une affiche placardée peu de temps après la Libération interpelle alors Pierre-Louis Duchartre, inspecteur des Musées de France, qui avec le peintre animalier Henri de Linarès, créera le Musée de la chasse. En avril 2017, le château-musée de Gien a été ré-ouvert au public après une campagne de restauration extérieure et intérieure démarrée en 2012.

Les collections à l’origine de ce musée sont essentiellement des dons et des dépôts obtenus grâce aux relations d’Henri de Linarès et de Pierre-Louis Duchartre. Parmi les premiers dépôts, l’important fonds issu de Sèvres, Cité de la Céramique, présentant des œuvres d’Alexandre François Desportes (1661-1743), mais aussi en 1972 la donation des trophées de chasse de Claude Hettier de Boislambert (1906-1986). Des acquisitions viennent aussi enrichir les collections.

Les collections présentent les différentes techniques de chasse pratiquées en Val de Loire : chasse au vol, chasse à courre ou vénerie, chasse à tir. La grande tapisserie « Rappel des faucons » issue des tentures « Les chasses du roi François », la grande « Chasse au loup » d’Alexandre François Desportes et dans la même thématique l’œuvre de son successeur Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) « La chasse au sanglier » illustrent ainsi ces modes de chasse. Sont aussi présentés des accessoires comme les trompes de chasse, des petits objets comme la collection de boutons de ie rassemblée par le Colonel Daguilhon-Pujol et pour la première fois quelques œufs extraits d’un ensemble regroupés par Jacques Bienaimé dans la première moitié du 19ème siècle.