Un projet d’Hôtel de Ville après les bombardements de juin 1940
Durant les bombardements de juin 1940, l’Hôtel de Ville, inauguré en 1865, est épargné. Cependant, les fonctions des élus comme celles du personnel ne cessant de s’accroître, la Ville de Gien souhaite qu’à l’occasion de la Reconstruction soit envisagée la création d’un Centre Municipal plus vaste. Le Plan de Reconstruction et d’Aménagement d’André Laborie prévoit dès 1941 d’édifier un ensemble de bâtiments place Jean Jaurès. Le projet de Pol Abraham, futur architecte de la Reconstruction d’Orléans, est retenu.
A la fois ambitieux et fonctionnel, il prévoit un hôtel de ville proprement dit, doté de grandes salles pour les délibérations et les mariages. Sont également prévus des entrepôts pour les services techniques, des bureaux et des locaux pour un service des archives établi sur plusieurs niveaux. S’y ajoutent une salle des fêtes et un marché couvert disposant à l’étage d’une galerie marchande. A l’arrière du bâtiment, un théâtre de verdure s’adosse à la butte du château.
Ce projet, pourtant relancé en 1952, ne verra pas le jour : la ville de Gien ne peut bénéficier des crédits de « Dommages de Guerre. » puisque l’ancien Hôtel de Ville a été épargné durant les bombardements.
Le fond de la Place Jean Jaurès restera envahi par les herbes durant de longues années. En 1956, le Journal de Gien dénonce « une place –Jean Jaurès- à l’abandon… alors qu’elle devrait être la plus belle place de Gien »