ABBE VALLET

L’Abbé Vallet, un curé haut en couleur !

D’esprit frondeur et primesautier, il connaît une destinée mouvementée qu’il relate avec force anecdotes et humour dans ses « Mémoires ».

Le 30 décembre 1790, il prête serment à la constitution civile du clergé, mais se rétracte le 20 janvier 1791 devant notaire prétendant que ce serment lui a été extorqué sous la contrainte.

Bête noire des Jacobins, on lui reproche de refuser de prononcer l’éloge de Marat, de ne pas s’être marié et d’être un « fanatique » opposé à la République. Il échappe de peu à une expédition punitive contre les « mauvais prêtres », se réfugie à Montargis où il sera dénoncé et arrêté le 31 décembre 1793. Il aurait, selon le Comité de Sûreté Générale de la Convention, « perpétuellement voté contre l’intérêt du peuple » et il a un tel ascendant sur la population qu’un « représentant du peuple a failli être assassiné ». Il échappe de peu à la guillotine et ne doit son salut qu’à la chute de Robespierre. Il retrouve sa paroisse le 5 janvier 1803 pour ne plus la quitter.