L’Hôtel de la Poste et ses aménagements au cours du 20ème siècle
L’adaptation du bâtiment aux nouvelles fonctionnalités des services de la Poste imposent des aménagements successifs qui atténuent l’impression de belle harmonie que dégageait le bâtiment d’origine.
Entre 1937 et 1939, le rez-de-chaussée est réaménagé afin de mettre le bâtiment en conformité avec les normes d’hygiène et de sécurité : une extension à l’arrière côté place Jean Jaurès est créée pour accueillir toilettes et chaufferie. La porte centrale côté Loire est fermée et son escalier détruit, afin de créer à droite de la façade une nouvelle salle réservée au public, équipée de guichets et d’une cabine téléphonique.
Le bâtiment de la Poste est épargné pendant la seconde Guerre Mondiale. Dans les années 1950, le grenier est transformé en appartement du « receveur des postes » ; le beau fronton du quai disparaît à cette occasion. Le standard téléphonique est installé au 1er étage, dans les anciens appartements du receveur.
Le centre-ville, gravement endommagé par les bombardements, est en pleine reconstruction depuis 1946. C’est dans ce contexte qu’en 1957 ce qui restait de la halle aux grains, juste derrière le bâtiment de la Poste, est démoli. La Direction des PTT souhaite acquérir cet emplacement pour s’agrandir, puis sollicite une nouvelle implantation contre la butte du château -où se situe aujourd’hui le Centre Anne de Beaujeu- en récupérant la surface prévue alors pour la construction d’un marché couvert. La ville donne son accord ; un concours d’architecte est lancé.
C’est Jean De Mailly, Architecte en Chef des Bâtiments Civils et des Palais Nationaux, Conservateur du Palais de Chaillot à Paris, qui en 1964 est chargé du projet. Mais la Ville, qui doit financer ce projet à hauteur de 77%, estime son coût trop élevé. Le projet est abandonné. En 1976, la ville propose de construire un nouveau bâtiment sur le site de Fort Chabrol, vers le château. En 1977, la Direction des PTT refuse cette proposition ce qui met un terme à tout projet de nouvelle construction.
La Poste conserve donc le bâtiment d’origine et procède en 1980 et 1981 à de nouveaux travaux de réaménagements.