ANDRE LABORIE

Architecte-urbaniste (Paris1899-Bayonne 1979)

Admis à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs en 1917, il doit arrêter ses études pour « servir sous des drapeaux » entre 1918 et 1919. En 1921 il est admis à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts dans l’atelier de l’architecte Pontremoli. En 1925, il reçoit le « Grand Prix » de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et obtient une bourse d’études pour l’Italie. Il est Architecte Diplômé par le Gouvernement en 1929-30. Il effectue jusqu’en 1938 de nombreux voyages d’études en Espagne, en Grèce, en Italie. Le 2 septembre 1939 il est mobilisé puis démobilisé le 19 janvier 1940.

« MA VILLE EST PAR TERRE »

Le 10 août 1940, André Laborie est à Nérac lorsqu’il reçoit une lettre du maire de Gien, le Docteur Dézarnaulds, lui demandant instamment de venir. Pierre Dézarnaulds le connaît pour avoir suivi en 1928 la construction de l’hôpital de Niort dont il est l’auteur et lui fait toute confiance. André Laborie est à Gien dès le 15 août et commence à étudier un plan de reconstruction pour la ville.

« J’évoque avec autant d’émotion les images que m’ont laissées ces deux hommes avec lesquels j’ai travaillé, peiné, réfléchi une grande et longue période de ma vie professionnelle, de ma vie tout court : le docteur Georges Renon à Niort, et le docteur Pierre Dezarnaulds à Gien. Ils furent et de grands chirurgiens, d’authentiques savants, et des meneurs d’hommes, des grands patrons… » (André Laborie – Chronique du temps passé – extrait)

S’il est par attachement particulier, l’architecte-urbaniste de la reconstruction de Gien puis de plusieurs autres villes (L’Aigle, Châtillon-sur-Seine, Niort, Chaource, Nérac, Agen, Auch, Lourdes), il se spécialise après la guerre dans l’architecture hospitalière. Il sera Membre de la Commission Nationale de l’Equipement Sanitaire et Social au commissariat Général au Plan en 1956, Membre du Comité Consultatif auprès du Centre Technique de l’Equipement Sanitaire et Social en1960, puis de la Commission Nationale de l’Equipement Hospitalier en 1961. En 1979, lors d’un dernier déplacement, le Roi du Maroc, Hassan II, lui demande l’étude d’un nouveau centre hospitalier à Rabat.

Marié en 1928 avec Suzanne Broqua, dont il aura huit enfants nés entre 1930 et 1947, il s’installe dans la région de Bayonne. Il se lie d’amitié avec le peintre André Trébuchet qu’il invite à Gien pour la réalisation de plusieurs décorations monumentales, celles de la chapelle de l’hôpital et du tympan de l’entrée de la « Voie Touristique. »