La congrégation des sœurs garde malades de Notre Dame Auxiliatrice a été créé en 1845 à Montpellier sur le modèle des Sœurs de Bon Secours dites de Notre Dame Auxiliatrice crées en 1821 et dont elle avait adopté les statuts.
La mission de ses membres était d’assurer (y compris la nuit) la garde des malades à domicile parce qu’à l’époque nombre d’entre eux étaient soignés voire opérés à domicile plutôt que dans les hôpitaux.
Cette congrégation s’est développée dans le midi mais a très vite essaimé dans la France entière, en Italie, en Belgique et a comporté au début du siècle dernier jusqu’à 60 « maisons » et plus de 800 membres. De 10 religieuses en 1846, ses effectifs atteignaient 200 membres en1860, 566 en 1890, 864 en 1904. Puis le recrutement diminuait pour devenu nul à partir de 1970. L’activité s’est quasiment arrêtée dans toutes les maisons vers les années 1995.
Près de chez nous, Montargis a été créé en 1861 avec cinq sœurs, en a comporté 13 en1891, 16 en 1901, 5 en 1981, année de sa fermeture. Malesherbes a été créé en 1889, Corbeilles en Gatinais en 1891, puis Vierzon.
Les menaces pesant en France au début du siècle sur les congrégations (l’état voulait soulager le pays de la tutelle des maisons religieuses sur l’éducation, la santé…) incitent la maison mère à créer des succursales à l’étranger : Rome en 1887, Turin en 1903, Tournai en 1903 qui ferme en1918, La maison de Gien a été implantée en 1877 avec 6 religieuses venues de Montargis, elle a cessé son activité en 1992.
Ajoutons que cette congrégation a joué un rôle important dans l’assistance aux blessés en 1870 et 1914/18 mais que la carence dans le recrutement des religieuses et le développement des infirmières libérales a conduit à son extinction. Depuis 1974 son activité se rapprochait de celle de nos centre sociaux actuels et utilisait de plus en plus de personnel laïc.
Un rapport concernant la communauté de Gien nous apprend qu’entre le 1er janvier 1919 et le premier octobre 1921, elles a distribué 5 212 kg de pain, 1 175 kg de viande, 481 litres de vin, 168 tabliers d’écolier, 320 paires de galoches, 180 paires de chaussures, 98 costumes de garçons, 130 robes de fillettes, 95 layettes et divers vêtements tels que chemises, pantalons, bas, etc. Durant cette même période, les soeurs distribuèrent également des secours en argent, 2 446 francs remis aux familles pauvres et 21 040 francs, remis par Monsieur le Curé, aux « orphelins et ascendants de la guerre ».
Sources : documents SHAG, La Congrégation des Sœurs Garde-Malades de Notre-Dame-Auxiliatrice (Jacques BILLARD), André SOULAS et les Sœurs Garde-Malades de Notre-Dame Auxiliatrice (Gérard CHOLVY).