La Belle Croix, croix de juridiction du quartier Saint Louis

Au Moyen Âge, comme toutes les villes, Gien est constituée de plusieurs groupements de populations. Plus tard, les habitants réussissent à obtenir du seigneur suzerain des chartes leur accordant une certaine autonomie. Chaque quartier a ainsi sa représentation de notables qui se réunit pour discuter publiquement de ses affaires. Sur une place, au pied d’une croix dont le piédestal sert de siège au président des notables, se tiennent les assemblées administratives et les séances de justice du quartier. Vu l’importance de ces réunions, on demande bénédiction et consécration pour la croix, qui devient de ce fait, le symbole du droit donné aux habitants de s’administrer eux-mêmes.

La croix de la place Saint-Louis dite Belle-Croix, reposait sur quatre petits piliers et a donné son nom à la maison de la Belle-Croix dont l’arc d’entrée est conservé dans le jardinet de la rue du Bordeau.

Jetée à terre en 1562 par un arquebusier protestant, elle est réédifiée en 1599 par Pierre Fortet, lieutenant-général de Gien, suite à son abjuration. Elle est démolie en 1750 suite à un accident de voiture et n’est pas recontruite.