LES PORTS DE GIEN
La rive droite de la Loire à Gien abritait plusieurs ports aux 17ème et 18ème siècles :
- Le « port des ateliers à construire chalands » placé vers l’actuel quai Guérin, non loin de la faïencerie,
- Le Grand Port situé en amont du pont face à l’actuelle place Saint Louis (quai Joffre),
- Le port de la Poterne, quai Lenoir,
- Le petit port de la Tour, quai Lestrade.
Au 19ème siècle, deux autres ports voient le jour :
- Le port au Bois,
- Le port de la Faïencerie.
Les marchandises transportées par voie d’eau consistent en bois à brûler, bois de charpente, bois de chauffage, bois de coteret (bois de chauffage en fagots), charnier (échalas pour les vignes), bois de régale (bois de cuisine), charbon, tuiles et carreaux. Ce commerce se tient traditionnellement sur la rive gauche, disposition qui s’explique par les lieux de provenance du bois, la Sologne et le Berry. Une partie des marchandises est acheminée vers Paris via la Loire, le canal de Briare, le canal du Loing et la Seine. En 1825, une crue emporte une grande partie des terrains et dès les années suivantes les marchands déposent leurs marchandises un peu plus en amont près des bâtiments du domaine du Colombier (commune de Saint-Martin-sur-Ocre). Ce nouvel emplacement oblige à des dépenses de manutention plus importantes car il faut franchir la levée située entre le port et la Loire. La municipalité de Gien souhaite rétablir l’ancien port des Capucins et des travaux sont réalisés à la fin des années 1840. Ces aménagements sont insuffisants. Entre 1855 et 1860 est construit le Port au Bois sur la rive droite.
Le port de la faïencerie
A partir de 1821, le nombre de bateaux transportant des matières premières ou des produits finis pour la faïencerie augmente très rapidement : en 1854, plus des 9/10ème des bateaux qui s’arrêtent à Gien sont destinés à la manufacture, seul grand établissement industriel de la ville. Le port de la faïencerie est mis en place progressivement, à partir de 1848. Son activité déclinera avec l’arrivée du chemin de fer.