Un cinéma, l’Artistic Cinéma, s’installe à Gien juste avant la première Guerre Mondiale, rue Victor Hugo, face à l’actuel commissariat. A la fois salle de projection et salle de banquets, ce cinéma accueille aussi des conférences. Il est entièrement détruit lors des bombardements de juin 1940.

Durant 17 ans, la salle de projection prend place dans l’un des baraquements installés place du Château. Le 2 août 1941, la Commission de sécurité autorise son fonctionnement après avoir vérifié l’équipement de la salle, les issues de secours et les dimensions de ce baraquement. Il apparaît que ce dernier dispose d’une cabine d’opérateur complètement indépendante de la salle du public et de cinq ouvertures pratiquées dans la paroi donnant accès à la place du château. Les murs ont été réalisés en fibro-ciment et la couverture est en ardoise. Ce baraquement, long de 30 mètres et large de 8 mètres accueille 400 sièges. Des poêles à bois ont été installés aux deux extrémités.

En 1956, l’Artistic retrouve un vrai bâtiment doté d’une grande salle et d’un dancing, au 28 de l’avenue Leclerc, à la place de l’actuel Crédit agricole. Les 280 sièges destinés au public sont souvent entièrement occupés, le cinéma étant l’une des rares distractions de l’époque.

En mars 1957, l’Artistic Cinéma projette le film « Une ville renaît » : produit par Airfilm, il décrit les étapes de la Reconstruction, le musée, la faïencerie, l’inauguration de l’église… La Ville et le Syndicat d’Initiatives achèteront ce film destiné, selon le producteur, à la promotion de Gien.

Avec l’arrivée de la télévision, le cinéma perd peu à peu ses adeptes, les propriétaires revendent dans les années 1960 mais le nouvel exploitant cesse définitivement son activité en 1984. La banque Crédit Agricole s’y installe et lui apporte les modifications nécessitées par ces nouvelles fonctionnalités.

Simultanément, le foyer Saint Laurent, situé en contrebas du château, est racheté en 1975  et devient un Ciné-club. Le « Club » demeure à partir de 1984 le seul cinéma de Gien.