PLACE AUX HERBES et IMPASSE DU BILLARD

C’est, entre-deux-guerres, la place la plus animée du centre-ville. Elle est petite en surface, mais de nombreux magasins se sont installés alentour, notamment les « Nouvelles Galeries » dans l’ancien hôtel Fortet, une « épicerie centrale », une boutique de faïence d’art. Depuis que les divers marchés, autrefois regroupés quartier Saint Louis, se sont disséminés sur l’ensemble des places, elle accueille le marché aux herbes.

Tout près, rue Gambetta, à gauche de l’actuelle « Maison de la Presse », l’impasse du Billard et son puits à deux étages constituent un lieu d’attraction touristique.

« Le coin est adorable : un puits à double étage. Une amusante terrasse, avec des verdures, des lierres, qui coupent en deux une cour, un clocheton rose et ardoise et, en fond de décor, le mur rose du château qui surplombe de très haut ce décor d’opéra…. Nous sommes vraiment dans la Maison de la Marguerite de Faust. Voici son balcon, son puits, ses fleurs… » (Magazine « L’Illustration »-1926)

Gien est effectivement, à cette époque, une ville qui valorise son pittoresque médiéval et renaissant et qui devient une destination touristique réputée.

Lors des bombardements de 1940, l’impasse du Billard est détruite mais le puits à deux étages est relativement épargné. La ville souhaite le restaurer et l’installer sur un terrain où il pourra être mis en valeur comme témoin de l’histoire de la ville. Mais en 1949, « les Beaux Arts abandonnent la conservation de ce puits et autorisent les services du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme à le détruire ».