LE RU DES FONDEREAUX

D’où vient le nom : « Fondereaux » ? En patois et en vieux français on rencontre le terme ‘fondrau » Ce terme fait allusion à un ravin ; on peut imaginer qu’il a à faire avec le terme actuel de fondrière

Un petit cours d’eau de 7km à proximité de Blismes dans la Nièvre porte également ce nom.

Ce toponyme est répandu ailleurs en France.

Le ru des Fondereaux de Gien a une longueur de 8 km puisqu’il prend sa source à La Bussière, arrive par le Nord-Est et la carte de Cassini montre bien qu’au 18° siècle un profond ravin entrait par le Nord à Gien avec une forte déclivité : ce ru passe par le quartier de l’Anesse à 160m d’altitude environ pour se jeter dans la Loire, à l’emplacement du vieux pont situé à 120m.

Il faut rappeler ce qu’était le port de Gien il y a 1000 ans : imaginons…

Le Château actuel n’existait pas, le pont St Louis non plus (il y avait des gués et peut -être un pont de bois). La butte était occupée par un castrum attribué à Charlemagne. Le port était situé à l’Est de cette butte sur l’emplacement approximatif de la place St Louis (mais 2 à 3 m plus bas), lieu où se jetait ce ru mais aussi tous les ruissellements venus de la motte castrale et du plateau nord. Cette zone était donc marécageuse, considérée comme douve du Chateau et dépourvue d’habitat (celui-ci était plutôt situé de l’autre côté du Chateau, à Gien le Vieil). Cette zone était facilement ensablée.

Le cours principal traverse la ville et a été progressivement couvert au fur et à mesure de l’urbanisation. Associé avec les autres ruissellement cette configuration a quelquefois provoqué des inondations. Les deux plus importantes ont eu lieu le 22 Août 1747 (Le curé de l’époque, l’Abbé Vallet, avait écrit que la place St Louis se trouvait sous 4 pieds d’eau) et le 5 mars 1947, au moment de la reconstruction de la ville après la guerre (les raccordements aux égouts étaient en cours et il s’est trouvé 1m d’eau devant l’ancienne Caisse d’Epargne.

Inondation des Fondereaux en mars 1947