UN HÔTEL DES POSTES FACE A LA LOIRE
En amputant la halle aux grains des deux retours de son plan en U, une surface adéquate est dégagée pour la construction de l’hôtel de la poste.
L’administration de la poste demande que « pour garantir autant que possible l’édifice contre l’envahissement des eaux lors des crues, le rez de chaussée (soit) établi à un niveau sensiblement au-dessus du quai.
L’entrée du public qui donne sur les quais est dotée d’un escalier.
L’Hôtel de la Poste est officiellement inauguré le 7 juillet 1906.
ANALYSE DE L’ARCHITECTURE
La façade du 44 quai Lenoir est particulièrement travaillée : superbe balcon en forme de console au-dessus de l’entrée principale, fenêtres à frontons curvilignes ou triangulaires à l’étage, plein cintre au rez de chaussée.
Style très harmonieux.
Matériau noble : pierre de taille de Briare.
Toiture élégante munie de hublots éclairant les combles, de décorations en zinc et de fines cheminées.
REAMENAGEMENTS SUCCESSIFS
Les réaménagements successifs ont détérioré l’impression de belle harmonie que dégageait le bâtiment d’origine.
LA POSTE ET LA RECONSTRUCTION
- En 1957, dans le cadre de la Reconstruction, la halle aux grains est entièrement démolie. La Direction des PTT souhaite acquérir, à moindre coût, cet emplacement pour s’agrandir.
- En 1960, le Conseil Municipal se déclare d’accord pour céder gratuitement ce terrain.
- Cependant, la direction des PTT fait savoir
- qu’elle préfèrerait l’emplacement situé entre la butte et la rue Gambetta (actuelle centre Anne de Beaujeu)
- et propose à la Ville de racheter l’immeuble qu’elle occupe
- 1962 : la Ville est d’accord pour que les PTT récupèrent le terrain souhaité
- 1963 : un projet de marché couvert étant prévu tout à proximité, la Direction Départementale de la Poste voudrait récupérer l’ensemble de la superficie. C’est d’ailleurs sur cet emplacement que le Ministère des PTT lance un avis de concours pour la nouvelle construction.
- 1964 : Jean De Mailly, architecte en chef des bâtiments civils et des Palais Nationaux, ainsi que Conservateur du Palais de Chaillot à Paris, est chargé du projet.
- 1972 : la Ville estime que le coût du projet est trop élevé (à sa charge, 77% du budget de la construction). Elle propose le site de Fort Chabrol, vers le château, plus grand.
- 1976 : abandon du projet place Jean Jaurès et accord pour Fort Chabrol.
- 1977 : refus des PTT.
ANNEES 1980
Les projets des années 70 n’ayant pas abouti, la Poste procède à d’importants travaux de réaménagement en 1980 et 1981