Le Port aux Bois

 

Le commerce du bois a longtemps été pour Gien une source importante de revenus. Le bois provenant de Sologne et du Berry, l’arrêt des bateaux et le transbordement des marchandises s’effectuaient sur la rive gauche de la Loire en amont du vieux pont, au niveau de l’ancien couvent des Capucins.

En 1825, une crue emporte une grande partie des terrains. Ce port étant devenu inutilisable, la ville décide en 1855 la création d’un nouveau port, sur la rive droite. Le chantier démarre en 1856 et les travaux sont terminés en 1860. Ce port comporte alors une grande plate-forme avec 32 emplacements pour le dépôt des marchandises ainsi qu’un glacis incliné pour les dépôts momentanés. Un receveur fait office d’agent comptable et distribue les emplacements.

Cependant, dès 1870, avec l’arrivée du chemin de fer et l’abandon du projet de canal reliant Châtillon-sur-Loire à Orléans, les activités du port déclinent. En 1884, la municipalité décide d’en faire un jardin public. Les premiers arbres et arbustes y sont plantés, la statue de Vercingétorix y est installée provisoirement, une piscine flottante apparaît dans l’entre-deux-guerres et même un éphémère parquet de danse dans les années 1950.

En 1940, après les bombardements, les pierres récupérées des immeubles et édifices sinistrés y sont entreposés. A la fin de la guerre est érigé le Monument aux Morts. On doit le médaillon central de cette stèle au graveur en médailles Robert Coutre (Gien 1915-1970), second Grand Prix 1948 du Concours de Rome.