La Place Leclerc
Cette place s’appelait avant-guerre Place aux Herbes du nom du marché qui s’y déroulait.
Elle rappelle aujourd’hui la grande entreprise que fut la reconstruction de Gien.
Dès le mois d’août 1940, l’architecte et urbaniste André Laborie, arrive en urgence, et découvre une ville dévastée. Dans les mois qui suivent, il élabore un projet pour la reconstruction du centre-ville. Selon lui, l’importante destruction de Gien « offre » l’opportunité de tenter de résoudre le problème de la circulation dans un centre-ville enclavé entre la Loire et la butte du château. Il lui semble par ailleurs essentiel de restituer dès que possible l’image de la ville ancienne, regroupée autour de son château. Une manière de secourir la mémoire collective et de relancer l’économie locale par le tourisme.
Il propose donc de percer un grand axe Nord-Sud, l’actuelle avenue Leclerc, en mordant sur les parcelles partiellement ou totalement détruites.
Pour dégager la vue sur le château et l’église, la hauteur des constructions en centre-ville est limitée à 10 mètres. Les toitures des immeubles sont en tuiles plates ou en ardoises et la brique, fabriquée localement, est largement employée, à la fois en raison des difficultés d’approvisionnement en matériaux et du choix esthétique d’une architecture néo-régionaliste qui restitue un peu du caractère ancien de la ville.
Ce projet ne pourra être réalisé qu’après la fin des hostilités et la reconstruction de Gien s’étendra de 1946 à la fin des années 1950. Au terme de cette période, Gien est considérée comme le « Joyau de la Reconstruction ».